Retour en nos contrées après un mois d'absence.
La raison?
Une visite prolongée dans le champ d'à côté, mais dans le champ de l'autre côté... de la planète.
Dans les montagnes himalayennes du Népal.
Là où il faut lever la tête haut pour voir les sommets, là où les paysages paysans s'étagent sur des versants entiers, de terrasses en cultures associées de 2000 à 4000m, d'immensités pastorales au-delà de 4000m jusqu'au domaine des roches, moraines et glaciers, aboutissement de notre périple, au Khala Patar (5500m) - modeste "monticule" dominé par 3300 m de roches et de glaces du sommet des sommets.
Ce périple? Trois semaines de marche dans le Solo-Khumbu, à remonter la vallée de l'Everest de Khari-Kola (2000m) au Kala-Patar (5500).
Pas vraiment des vacances non! Une mission de terrain, exploratoire, dans le cadre d'un programme de recherche de l'Agence nationale de la recherche (ANR) intitulé Preshine, pour: "Pression sur la ressource en eau et en sols dans l'Himalaya népalais".
Un trek scientifique si on veut, celui d'une équipe de recherche composée de géographes, paysagistes, architecte, historiens, hydrologues qui ont partagé un même temps de recherche au terrain, croisant leurs méthodes, leurs entrées et leur compréhension des phénomènes à l'oeuvre en ces montagnes.
Si les paysages et leur transformation ne sont pas au centre de la recherche, ils constituent une entrée privilégiée, au moins pour certains des chercheurs présents...
Un régal pour le paysagiste intéressé par les questions agricoles.
Un régal pour le dessinateur.
Et un régal pour le marcheur, en insatiable arpenteur des paysages.
Un régal tout court...
Que je partage ici par ces photographies, avant de poster les dessins collectés.
Un parcours au long du Solo-Khumbu de 2000 à 5500 m.