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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 09:54

 

Truculentes pousses, débordants feuillages, insolents contrastes et innocentes floraisons... le printemps s'installe au jardin du Champ d'à côté. il s’en empare, l’envahit de renouveau, pour le plus grand plaisir de nos expérimentations.

Laissons-nous absorber par cette vitalité végétale

 

33 Tiffonnet 2 2011

Plantain et valériane

 

 

33 Tiffonnet 1

Sauge et knifophia

 

 

33 Tiffonnet 5 2011

Santoline et macleya

 

33 Tiffonnet 3 2011

Passiflore

 

 

 

 

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 09:19

Du 9 au 15 mai 2011, les CAUE organisent la semaine nationale Agricultures & Paysages

Au programme dans toute la France : des expositions, des débats, des projections de films, des visites de sites et concours-photos afin de promouvoir le paysage et d’illustrer toute la force innovante des territoires (programme).

 

Agri-et-Paysages_CAUE-2011.png

 

 

"Si le siècle dernier a vu les villes se diluer dans les campagnes, aujourd’hui la campagne s’invite en ville avec l’évolution de nos modes de vie et de consommation. Les espaces agricoles doivent répondre aux exigences économiques et alimentaires ainsi qu’aux désirs d’accès à la nature et de qualité de vie. Ainsi, les paysages agricoles s’affirment comme des atouts majeurs dans la concurrence des territoires en constituant un patrimoine et une image de marque. Les Assises des territoires ruraux, fin 2009, ont montré combien le monde rural était soucieux de son devenir. Les campagnes redéfinissent leurs identités contemporaines, leurs usages et leurs limites. 
Les Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement, organismes départementaux de conseil et d’information, accompagnent les territoires dans leur réflexion de projets. En mai 2009, la Semaine Agricultures & Paysages a rassemblé 23 CAUE et Unions Régionales de CAUE autour d’une quarantaine d’évènements locaux et de trois productions collectives : un film documentaire « Portraits d’Ares », un livre « Agricultures et Paysages », un colloque européen "Paradoxes et dynamiques". 
Pendant la deuxième Semaine Agricultures & Paysages, du 9 au 15 mai 2011, les CAUE nous inviteront à regarder les paysages agricoles d’aujourd’hui et à réfléchir sur leurs perspectives et leurs enjeux : de nombreux évènements dans toute la France destinés aux collectivités territoriales, aux agriculteurs, aux professionnels du cadre de vie, aux acteurs associatifs et à tous les publics. 
Une semaine pour découvrir comment agricultures et paysages peuvent être la clé d’entrée et le vecteur de projets fédérateurs.

Consultez dés maintenant le programme régional et thématique des animations dans les départements (actualisé au 1er avril 2011).

Pour cette édition 2011 : 15 régions représentées, 28 CAUE participants et 5 thèmes développés."

(Source: http://www.fncaue.fr/spip.php?article1684)

 


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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 12:21

 

Le 17 mars dernier se tenait à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et du paysage de Bordeaux, la première journée doctorale en architecture et en paysage (lien).

Occasion était de présenter nos recherches en cours, d’échanger, entre doctorants, de nos questionnements et de la petite cuisine de la thèse au quotidien, et de faire exister la recherche architecturale et paysagiste au sein de cet établissement.

En plus d’une communication, un poster devait résumer les communications, problématiques et terrains de recherche. 

 

JD Ensap Poster D Henry

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 10:17

 

 

2011-net.jpg

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 18:17

 

 

 

 

« Comment est la terre, demande-t-elle, et elle attend la réponse ironique qu'elle est basse, bien trop basse.
Non, je deviens sérieux et je dis autre chose. Il y a deux sortes de terre, dis-je et je me tourne vers elle, assise près de moi. L'une à de l'eau en dessous, on fait un trou et elle affleure. C'est une terre facile.
L’autre dépend du ciel, elle n’a que cette source. Elle est maigre, voleuse, capable de prendre de l’eau au vent et à la nuit, et dès qu’elle en a un peu, elle dépense aussitôt en couleurs qui se figent dans la moelle des pierres, elle exalte les sucres des fruits et répand effrontément son parfum. C’est une terre de ciel sec, je la préfère. Cette sauge vient d’elle. » 

 

Erri De Luca, 1999, Trois Chevaux, Paris, Gallimard (Folio), p 36.

 

 

 

 


 


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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 09:15

 

 

« Il prit son temps car rien n’est éloquent comme les toilettes d’une maison. Leur bavardage est d’une totale indiscrétion sur l’esprit des lieux. La propreté bien sûr, ou plutôt la netteté, mais aussi la spontanéité dans le raffinement, le souci du détail, la préoccupation de l’inessentiel. Ou leur absence. Ou leur contraire. Mais ça ne devait sentir ni la préméditation ni la désinvolture. Une savonnette choisie tant pour sa teinte que pour son arôme une serviette aux motifs discrets posée sur le rebord du lavabo, un cendrier creusé dans une feuille de vigne en bronze, presque rien qui dit presque tout. Visualiser, décortiquer, analyser puis fragmenter pour mieux photographier mentalement, il ne pouvait s’en empêcher où qu’il fût, un scanner vissé dans la rétine, c’était plus fort que lui et tant pis si ses amis y moquaient une discipline de policier ou d’indicateur, comment leur faire admettre que lorsqu’on est sensible au mystère des gens on veut savoir. Surtout ne pas juger, mais pour comprendre. Le démon de la curiosité dans l’acceptation première du mot. » (c'est nous qui soulignons)


Pierre Assouline, 2003,État limite, Paris, Gallimard (Folio), p. 50

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 12:07

 

Le paysage est expérience. Expérience d’un lieu, sorte de quête de son expression sensorielle et de l’écho en nous provoqué.  La marche, la contemplation, le bivouac autant que les rencontres de bouts de champ constituent ces catalyseurs par lesquels l’expérience s’institue.

Il en est un autre, à convoquer sans modération aux heures de ventre creux : la dégustation…  Mettre le paysage au bout de sa fourchette, voilà une autre expérience paysagère retentissante sur notre perception du lieu…

Nos déambulations campagnardes rassemblent ces formes d’expression de lien au lieu, du paysage à l’estomac. Trucs de grand-mère et recettes, Le champ d’à côté en est friand : en voici une sélection savamment dosée.

 

 

Confiture-tomates-vertes-1.jpg  

 

Alors que les premières gelées blanchissent l’herbe du matin, il est temps de récolter les dernières tomates demeurant vertes sous le pâle soleil d’automne.

Surtout ne pas les laisser perdre. Vertes, les tomates enferment un peu de fraîcheur potagère que cette confiture va cristalliser.

 

2 kg de tomates vertes

1,3 kg de sucre roux

2 citrons (issus de l’AB, c’est mieux !)

 

Couper les tomates et les citrons en fines rondelles, et laisser macérer dans le sucre durant 24 h, en remuant de temps à autre.

Faire cuire à feu doux, durant 30 à 45h, avant de mettre en bocaux

 

Sur une tartine grillée ou dans un laitage, voici comment vivre un brin de paysage estival lors des p’tit dej ensommeillés de l’hiver...


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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 11:01

31_Caignac_Mirabail-JEP.JPG

Lors des Journées Européennes du Patrimoine, une balade paysagiste dans une ferme d'élevage du Lauragais

 

 

 

 

Une ferme d'élevage en Lauragais, à Caignac (31)

Le GAEC du Mirabail, avec Serge Barthes, éleveur laitier

 

Il faut monter pour arriver à la ferme. Il faut gravir la colline pour atteindre la crête où sont installés les bâtiments d’élevage. Dominant le paysage, la cour de la ferme s’ouvre sur un immense panorama de plis et de replis du relief que forment les collines molassiques du Lauragais. Seule la présence tutélaire de la chaîne pyrénéenne en direction du Sud-Ouest vient borner la vue par ce remarquable horizon les jours de temps clair.

 

Ces collines, motif essentiel du paysage, sont très largement cultivées, les champs s’étendent dans les versants. Les bourgs (tel Caignac) ou les fermes isolées (telle celle du Mirabail) occupent les crêtes ; avec les denses cordons de végétation arborée qui les entourent pour les protéger des vents dominants (sud-est et ouest), ces installations humaines ressemblent à des sortes d’oasis perchés. Éléments fixes du paysage, les boisements occupent les fonds de vallon étroits ainsi que les versants trop pentus et d’exposition nord. De façon plus ponctuelle, une végétation spécifique de haies arbustives et arborées signale, ici et là, ruptures de pente, marque les talus ou suit le tracé des chemins. Ce sont des éléments repère qui animent le paysage, apportent une échelle à la perception et racontent l’histoire des mises en valeur passées du territoire.

 

 

31 Caignac Mirabail Paysage ferme

La ferme du Mirabail domine la colline qu'elle "gouverne" pour la production des cultures fourragères 

 

 

Le Mirabail correspond au siège historique de l’exploitation. Celle-ci compte aujourd’hui 190 ha de terres, réparties en deux activités principales : les productions céréalières d’un côté, les cultures fourragères de l’autre, destinées à l’alimentation des 55 vaches laitières. C’est dans les paysages de ces cultures fourragères que se déroulait la balade, autour de cette colline du Mirabail.

 

Pour comprendre les liens entre le travail de l’agriculteur-éleveur laitier et le paysage, il semblait important de vivre l’expérience du paysage de cette colline.

La perception première du paysage renvoie l’image d’une succession sans fin de collines. Ainsi, nos explications paysagistes apportaient une sorte de mise en ordre de la perception, pour faire exister cette colline au sein d’un ensemble organisé d’autres collines, formant un bassin versant de quelques 200 ha.

 

31_Caignac-Bassin-Versant-Mirabail.jpg 

 

La colline du Mirabail, au sein du bassin versant du Colomier (ou Limandre pour les locaux)

 

 

Une fois réalisé ce décryptage géographique du paysage, la présence d’un lac en fond de vallon, signalé par le scintillement de l’eau, devient plus clair : il s’agit d’une retenue collinaire créée en 1993. Destiné à l’irrigation des cultures – en l’occurrence le maïs fourrager au GAEC du Mirabail - , ce plan d’eau de 5ha environ constitue aujourd’hui un réel élément qui participe de la qualité du paysage. C’est aussi un élément patrimonial à plus d’un titre :

. Patrimoine agricole au sens premier du terme, l’aménagement de cette retenue d’eau est venu conforter la viabilité des exploitations, puisque l’arrosage des cultures fourragères apporte la garantie, face aux aléas climatiques, de produire le fourrage nécessaire à l’alimentation des animaux, ici des vaches laitières, et cela, quelles que soient les conditions climatiques.

. Patrimoine écologique, puisque la présence de l’eau a favorisé l’installation d’une flore et d’une faune liées à ces milieux lacustres, aux abords et même dans le lac avec les poissons qu’il abrite.

. Patrimoine écologique associé, la protection des berges contre l’érosion dégage sur le pourtour du lac de larges bandes herbeuses non cultivées, et entretenues par une fauche tardive annuelle. Ces espaces de pelouses extensives de bas de versant sont des lieux où peut s’exprimer la diversité du vivant, telle qu’en témoigne au printemps la floraison d’orchidées.

. Patrimoine paysager, la présence calme du lac incite à la contemplation et apporte au lieu toute la magie associée à l’eau, au bruissement des feuilles de peupliers, des saules blancs… La sobriété de l’aménagement qui a su composer avec les formes du relief, la discrétion de la digue autant que l’ambiance « naturelle » des abords, fond de ce lac un lieu de grande qualité, améliorant le paysage et, plus largement, le cadre de vie des riverains, par les pratiques sociales dont il est le support, telle la pêche.

 

 

 31_Caignac_Mirabail_Lac_-JEP.JPG

Le "lac", une retenue collinaire agricole qui participe de la qualité des paysages

 

Au fil de la balade dans le paysage, il s’agissait ainsi de multiplier les angles de vue, les modes de perception (en situation dominante, en pied de pente, sous le bois) et, partant, de traverser la diversité des parcelles de culture : herbage de Ray-Grass, champ de luzerne et trèfle blanc, champs de maïs ou de sorgho fourragers.

 

Ces différents types de végétation qui créent une variété de textures, de couleurs et de hauteur de plantes ainsi qu’une marqueterie parcellaire changeante au fil des rotations, permettaient d’apprécier ce que l’activité d’élevage apporte au paysage en terme de diversité, de variation saisonnière, dans cette région collinaire du Lauragais par ailleurs largement dévolue à la culture céréalière (blé notamment).

 

 

 

31 Caignac Mirabail Paysage contre plongé

La colline cultivée du Mirabail, un paysage de l'élevage en Lauragais

 

 

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 10:51

 

 

TractsA5 Caignac

 

 

A l'occasion des Journées du Patrimoine, nous serons dans le Champ d'à côté, à Caignac, pour arpenter, découvrir, lire et apprécier les paysages de la ferme d'élevage Barthes, dans les coteaux du Lauragais.

Retrouvez plus d'informations sur le site d'élevages et paysages

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 15:23

 

 

« Le nouveau jardinier était un garçon aux cheveux longs maintenus par un serre-tête. Il remontait maintenant l’allée, portant un arrosoir plein d’eau, tendant son bras libre pour en équilibrer le poids. Il arrosait les capucines, doucement, comme s’il versait du café crème : une tache sombre s’élargissait au pied des fleurs ; quand elle était suffisamment grande et molle, il relevait l’arrosoir et passait à une autre plante. Ce devait être un beau métier que celui de jardinier, car on pouvait tout faire avec calme. »


Italo Calvino, 1980, Le corbeau vient le dernier, Paris, Julliard, p. 7

 

 


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Dans Quel Champ?

  • : Le champ d'à côté
  • : Le champ d’à côté dessine un espace de réflexion, de conseil et de projet en matière de paysages agricoles et ruraux. Son champ d’activité ? Le projet de paysage, l’enseignement et la recherche en paysage. Ses échelles de travail? Du jardin aux vastes étendues agricoles des paysages ruraux et péri-urbains Ses modes de travail? Une combinaison de méthodes: le parcours prolongé du terrain, l’exercice de représentation graphique, l’étude des pratiques sociales et des pratiques agricoles, l’enquête des perceptions paysagères et l’analyse diachronique des paysages. Entre travail de terrain et rencontre d’acteurs des paysages, entre analyses et partage de connaissances, entre dessin in-situ et propositions d’actions, entre recherche et projet, notre travail aborde ainsi le projet de paysages à travers champs.
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